Après avoir tout fait pour mettre des bâtons dans les roues des gens qui ont eu le malheur de tomber amoureux, voilà que les bien-pensants remplis de religiosité n’ont pas fini leur saccage. Maintenant que môsieur a osé mettre son pénis dans le vagin de la dame, plus question que celui-ci en ressorte, selon cette bien-pensante religiosité. Un pénis en prison, un vagin en otage, voilà ce que proposent les bien-pensants rempli de religiosité. Il n’y a pas de vulgarité dans le texte, seulement dans l’esprit tordu de ces manipulateurs.
Ces mêmes religieux ne vivent pas au quotidien avec l’autre conjoint, mais qu’à cela ne tienne, rien ne leur résiste quand vient le temps de se mêler de ce qu’il y a de plus intime dans la vie des gens. Môsieur le pasteur n’hésitera pas à aller au front, valeureux guerrier de Dieu, mandaté pour le compte de la vérité, son épée en papier sous le bras qu’il dégainera promptement pour vous trancher le valeureux petit soldat sous votre pantalon, de peur que ce ne soit qu’un prétexte pour le présenter à n’importe laquelle déesse Morphée ou Aphrodite de la gente féminine. Ce valeureux combattant de la vérité brandira son bouclier devant l’entre de la bête féminine, condamnant son utérus, comme Hadès, le dieu des enfers, qui y sera enchaîné pour l’éternité. Celle-ci ne peut donc plus recevoir quiconque, pas même un seul soldat au garde-à-vous et ce, pour le reste de ses jours. Condamnée pour avoir divorcé. Castration dite « spirituelle » et toile d’araignée devant l’entre de la bête qu’est le vagin de la femme, telle est la solution des sbires évangéliques qui pointent du doigts des couples déchirés, aux prises avec des enfants meurtris par cette profonde blessure, mais à quoi bon rajouter au désarroi de cette famille éclatée? S’en servir comme contre-exemple le dimanche matin dans une homélie ronflante?
SOLUTIONS
Maintenant, trêve d’angélismes mythologiques, soyons pragmatiques. Se mêler de ses affaires demeure encore d’actualité. Juger, accuser et condamner demeurent encore à proscrire. Mais encore… brandir le spectre du jugement de Dieu est d’une toxicité à faire faire demi tour tous ceux et celles qui espéraient encore en l’Église. On veut des gens propres, sans tache, pas de casier judiciairement céleste. On veut de bons prospectes d’un christianisme dont les membres se cachent la tête dans le sable quand survient un scandale aussi honteux qu’un divorce, un adultère ou les deux.
Personnellement, je prescrits toujours le médicament de la réconciliation, même lorsqu’il s’agit d’un adultère. Le pardon sera toujours le meilleur médicament, une posologie dont on peut aisément abuser sans risque pour la santé. Mais si le couple divorce, dois-je agir en hypocrite et démontrer les vraies raisons de mon aide apportée? Je veux dire… est-ce que je changerai soudainement d’attitude en devenant le condamnateur qui s’est insidieusement introduit dans leur vie intime de couple avec angélisme pour leur soi-disant bien-être pour ensuite les poignarder à coups de jugements? Il est préférable d’accompagner ou… de se mêler de ses affaires si c’est pour exacerber leurs sentiments d’échecs.
REMARIAGE
Sacrilège!! Mon être rempli de religiosité ne peut donc pas s’empêcher de me mêler de la vie intime du pauvre bougre qui a divorcé. Je dois lui rappeler, moi qui est marié, heureux et qui peut légitimement avoir des relations sexuelles avec ma femme, que lui, il est condamné au garde-à-vous, mais sans le droit d’explorer le terrain d’autrui qu’est la femme qui lui donne à nouveau espoir dans la vie à deux. Non. Il doit se contenir pour toujours, car il a osé entrer dans la religion évangélique, alors, il est maintenant prisonnier de celle-ci… et de son engagement initial avec la première épouse. La Bible le dit… 20 siècles plus tôt! Bien entendu, tenir compte de la culture générale et spécifique des peuples de cette époque n’est pas une option pour ces littéralistes religieux qui voient des mots saints sur du papier saint. Il n’y a aucune nuance. Le contexte du peuple juif sous l’ancienne alliance et des chrétiens du 1er siècle dans la période de transition avant le jugement de Dieu sur Israël, c’est certainement le même que le nôtre. Donc, on applique à la lettre, sans distinction d’époque, de destinataires… ni de compassion!
CONCLUSION
Tu es divorcé? Alors tu es pris au piège dans la religiosité. Ou encore, tu es libéré par le Seigneur, qui veut ton bonheur, pas ton malheur. Si je privilégie une relation jusqu’à la mort, je ne suis pas non plus dénué de compassion pour ces personnes. Je sais aussi me mêler de mes affaires. Faites-en autant 😉